Bienvenue en 2025 : une année riche en défis pour accélérer la transition écologique et solidaire des mobilités en territoire rural. Malgré un recul des soutiens nationaux avec trois mauvaises nouvelles, l’action locale continue de se démarquer avec de nombreux projets inspirants en cours et à venir !

Première mauvaise nouvelle : une hausse des émissions du transport

Après des baisses en début 2024, le Citepa, l’organisme mandaté pour publier l’évolution des émissions du pays, note une légère hausse au troisième trimestre 2024, portée par le bâtiment et les transports. Pour le deuxième, principalement du à une augmentation des émissions du trafic routier.

Deuxième mauvaise nouvelle : un arrêt dramatique des aides à la mobilité durable

L’alliance pour le vélo alerte dans son communiqué du 5 décembre 2024  sur la suppression de toutes les aides à l’achat de vélos de l’État au 14 février 2025 – alors qu’elles avaient été garanties jusqu’en 2027 sous raison de contraintes budgétaires. Le bonus vélo et la prime à la conversion, permettant d’échanger sa voiture contre l’achat d’un vélo à assistance électrique est ainsi maintenue jusqu’au 14 février 2025 mais la possibilité de l’achat d’un véhicule électrique a déjà été supprimée.

Ces dispositifs visaient à soutenir davantage des ménages modestes (via un barème des revenus), proposait (pour le vélo) une aide supplémentaire pour les personnes handicapées ou les habitants des zones à émissions faibles et permettaient de soutenir une filière de vélo français et donc des emplois : un échec sur tous les plans… En outre, comme souligne la FUB, le Gouvernement avait déjà annoncé le gel des des financements pour 2024 qui concerne 400 projets d’infrastructures cyclables travaillés par les collectivités territoriales, déposés dans le cadre d’un appel à projets lancé par l’Etat, et sélectionnés mais qui ne seront jamais annoncés ni financés !

Troisième mauvaise nouvelle : du déni face aux impacts de l’arrêt des aides

La dernière concertation publique sur la stratégie énergie climat française vient de se terminer. L’importance de transformer la mobilité en France y est clairement identifiée : Les voitures, camions et avions français consomment de grandes quantités d’énergie, notamment de pétrole, et le secteur des transports est le premier émetteur en France. La planification écologique française souligne l’importance de penser au long terme pour permettre maîtrise de la demande, report modal, augmentation du taux d’occupation pour le transport de voyageur ….” Un des leviers cités est notamment le soutien à l’acquisition d’un véhicule électrique.

Le Réseau Action Climat souligne le paradoxe : “Alors que ces documents de planification ont été rédigés par le gouvernement, ces orientations ne se retrouvent plus du tout dans les mesures politiques proposées par ce même gouvernement”. La suppression des aides pour l’acquisition des vélos ou des véhicules moins polluants a disparu tout comme le soutien aux infrastructures cyclables.

MAIS il y a aussi une très bonne nouvelle

Il y a l’espoir notamment pour les transformations à l’échelle locale. 

Des groupes d’autopartage entre particuliers se lancent, les collectivités favorisent l’auto-stop, des initiatives de cyclo-logistique se développent etc.

Et aussi les collectivités dans la Drôme mettent en place des aides pour soutenir le développement des alternatives de mobilité : aides à l’achat des vélos électriques, aides au covoiturage etc. Trouvez les informations sur les aides des collectivités dans la Drôme dans ce flyer.

Entreprises, citoyen.nes, prescripteurs sociales, collectivités, associations… en 2025 venez nous voir pour échanger avec nous sur les solutions de mobilité durable, accessibles qui font du sens à l’échelle de notre territoire!