Les politiques en matière de transition cherchent à orienter les conducteurs de voiture vers l’électrique et vers d’autres modes de déplacements. Mais elles se heurtent, selon Léo Larivière, au frein d’un imaginaire tenace lié à la voiture thermique.
Depuis plusieurs années, les chercheurs s’intéressent à la transition des mobilités, notamment celle de l’automobile. Leurs analyses ont été intégrées dans différents plans nationaux et européens. Pourtant, malgré ces efforts, la part des émissions de CO2 liée au secteur des transports – qui est la plus importante en France et en Europe –, ne baisse pas.
Parallèlement, on entend de plus en plus un discours sur l’écologie punitive qui cible en priorité les mobilités dites « propres », comme la voiture électrique. Il est donc essentiel de se poser la question suivante : jusqu’à quel point l’imaginaire autour de la voiture (1) , promu à longueur de journée par la publicité, complique la mise en place de cette transition et son acceptation sociale ? L’influence des marques automobiles sur nos représentations culturelles est un facteur clé, souvent ignoré dans les politiques de transition écologique, alors qu’il joue un rôle crucial.
Interview publié dans Actu-environnement