France Stratégie et l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) jettent un éclairage subtil et nuancé sur les effets du télétravail et publient une étude sur le sujet.

En 2023, le télétravail est pratiqué par près de 19 % des salariés français. Cette pratique, dont l’adoption dépend de l’emploi occupé mais aussi des décisions des entreprises et des individus, a-t-elle un impact sur l’aménagement des territoires ?
Le télétravail, qui concerne avant tout les cadres, est plus fréquent dans les centres des grandes agglomérations (22 % des salariés qui résident dans le centre des agglomérations de plus de 200 000 habitants, hors celle de Paris, télétravaillent, ce chiffre montant à 43 % dans Paris) que dans leur périphérie ou que dans les unités plus petites (seuls 11 % des salariés résidant en dehors des unités urbaines télétravaillent). Il est en effet praticable de manière inégale selon les territoires
en raison de la structure des emplois : plus de 50 % des emplois en Île-de-France sont télétravaillables, contre moins de 40 % dans les autres régions.

C’est pourquoi la mission a choisi d’investiguer les impacts territoriaux du télétravail d’abord au niveau national, y compris la région capitale, et ensuite plus particulièrement à l’échelle de trois systèmes territoriaux centrés autour de métropoles présentant des situations différentes en termes de localisation géographique, d’éloignement par rapport à Paris, d’organisation territoriale, de niveau de population et de structure de la population active : Rennes, Toulouse et Lyon.