Retour sur la 2e rencontre autour du covoiturage
Le 19 juin dernier, la DDT 07 et 26, Dromolib et la Région ont co-animé la deuxième rencontre du Réseau Mobilités Drôme et la première avec les représentants de l’Ardèche. C’est un espace de dialogue et de partage dédié aux chargé·es de mission mobilités des EPCI. Une trentaine de participants s’est retrouvée pour échanger autour de la thématique du covoiturage, un sujet à la fois technique, politique et profondément ancré dans les réalités de terrain.
Un réseau né d’un besoin de coopération
Côté Drôme, plusieurs collectivités faisaient remonter un besoin de partage d’informations, de retours d’expériences et de liens entre territoires, notamment pour leurs chargé·es de mission mobilité. En réponse, la DDT 07, Dromolib et la Région ont co-construit un réseau de travail inter-EPCI, avec trois rencontres prévues par an, sur des formats dynamiques mêlant infos descendantes, interventions d’experts et échanges entre pairs.
Actualités partagées
La rencontre a démarré par un point sur les actualités régionales et départementales :
- Fonds Vert Mobilités : peu de dossiers financés en 2025 au vu des fortes contraintes budgétaires. Certaines actions mobilité peuvent toutefois être remontées via le PCAET.
- Auto-stop en Ardèche : une nouvelle version du site bientôt en ligne – ardeche-autostop.fr.
- Côté Drôme :
- une étude sur le déploiement de l’autopartage en Drôme a été restituée en juillet ;
- la centrale des mobilités Drôme, en partenariat avec la CC Baronnies, sera lancée en septembre 2025 ;
- des permanences mobilité coordonnées dans le cadre du programme TIMS sont en cours de déploiement.
Une intervention marquante sur le covoiturage
Olivier Maffre, consultant spécialiste des mobilités, a posé le cadre :
- le covoiturage informel (entre voisins, collègues…) représente encore l’essentiel des pratiques ;
- les lignes de covoiturage incité (type Blablacar Daily, Karos) restent marginales mais soutenues par certaines collectivités ;
- en zone rurale, le défi est de trouver la bonne zone de pertinence : ni trop dense (concurrence avec les transports en commun), ni trop peu (pas assez de flux).
Sa présentation a rappelé l’importance de co-construire les lignes de covoiturage avec les habitant·es, sous peine de créer des dispositifs sous-utilisés.
Ateliers : cohabitation d’outils et valorisation des initiatives
Deux ateliers ont permis d’approfondir des enjeux concrets :
Choix et harmonisation des outils de covoiturage
Les territoires utilisent aujourd’hui plusieurs plateformes (Karos, Blablacar Daily…), parfois sur des zones voisines. Cette diversité n’est pas un problème en soi, mais elle nécessite une communication claire et différenciée selon les publics : habitants, salariés, entreprises. La cohérence de l’information est clé pour rendre l’offre lisible et favoriser son appropriation.
L’enjeu, rappelé par Olivier Maffre, est de trouver la bonne zone de pertinence à la fois géographique et sociale pour éviter des équipements peu utilisés. Des questions émergent aussi sur la cohabitation entre arrêts d’auto-stop et arrêts de transports en commun, à articuler selon les usages et le maillage existant.
Pérennité des dispositifs et alternatives
Comment maintenir une dynamique de covoiturage après la fin des incitations financières ? Cette question revient souvent, notamment avec les plateformes incitées. Dans ce contexte, Mov’ici, la plateforme régionale gratuite, sans système de primes, représente une alternative à creuser.
👉 Une rencontre avec Mov’ici est prévue à l’automne pour mieux comprendre son fonctionnement, ses modalités d’animation locale, et explorer des cas d’usage dans d’autres territoires.
Valorisation des initiatives citoyennes
De nombreuses collectivités soutiennent des formes informelles de covoiturage : groupes WhatsApp, covoiturage de quartier… Ces pratiques sont souvent efficaces mais peu visibles. Dromolib, via la future centrale des mobilités, travaille à leur mise en lumière.
Et maintenant ?
En conclusion, les participants ont souligné la richesse des échanges, et le souhait de se retrouver toujours en présentiel mais sur une journée complète pour approfondir les sujets. Prochain RDV est fixé fin novembre.