Mobilité du quotidien : le vélo toujours dans la course

31 Août 2025

Actu-environnement publie le un article sur l’intérêt pour la pratique du vélo ne faiblit pas, tandis que les investissements pour les pistes cyclables ne sont pas à la hauteur des besoins.

Lien vers l’article

L’intérêt pour la pratique du vélo ne faiblit pas en France. Selon les données (1) de la Plateforme nationale des fréquentations (PNF), elle aurait progressé de 2 % en 2024, plus particulièrement dans les grands centres urbains (+ 3 %). Les communes rurales ou intermédiaires enregistrent en revanche un recul : respectivement de 3 % et de 2 %. La météo très pluvieuse de 2024 et la moins ensoleillée depuis trente ans a clairement pesé sur la pratique, estime le réseau Vélo et marche, animateur de cette plateforme.

Sur le temps long, entre 2019 et 2024, la fréquentation cyclable a augmenté de 40 %. Elle s’est accrue de 45 % dans les grands centres urbains, où elle reste globalement stable tout au long de l’année, de 19 % dans les communes intermédiaires et de 17 % en milieu rural, qui présente au contraire une forte saisonnalité. Ainsi, la fréquentation y est plus de 2,5 fois supérieure à la moyenne journalière au mois d’août, tandis qu’elle chute à moins d’un quart en décembre et en janvier. La pratique du vélo est plus forte en semaine en ville, mais plus importante le dimanche à la campagne.

Si ce bilan ne réserve pas de grandes surprises, il illustre en revanche la nécessité d’un soutien à cette mobilité active, pour les déplacements du quotidien, notamment dans les zones les moins denses. Or le gouvernement affirme vouloir atteindre 100 000 km de pistes cyclables en 2030 et 150 000 km en 2035, mais les conclusions de la conférence Ambition France Transport font en réalité peu de cas de cette pratique. Son financement aujourd’hui établi à hauteur de 50 millions d’euros prélevés dans le Fonds vert « n’est pas à la hauteur des enjeux », estime le réseau Vélo et marche, « bien en deçà des besoins et des engagements pris lors du comité interministériel de mai 2023 ».

Les errements sur le financement national du Plan vélo et marche pluriannuel 2023-2027, un an après sa mise en place, et l’incertitude sur la viabilité des fiches et programmes CEE ont provoqué un ralentissement de la dynamique les investissements dans les collectivités, constate l’association. Pourtant, argumente-t-elle, les investissements nécessaires représentent un coût non négligeable, mais bien inférieur à celui de l’automobile et des transports en commun. « Chaque euro investi génère entre 4 et 5 euros de bénéfices, chaque kilomètre parcouru évite un euro de coûts sociaux », assure-t-elle.

1. Accéder aux données
https://www.velo-territoires.org/actualite/2025/07/24/57310/

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